Premières phrases du livre
Enfant, j’étais frontalier. Au bout du jardin de mes parents, de l’autre côté du grillage, la Belgique. C’était le mitan des années 1970, je lisais Jack London, Mark Twain et mes jeux solitaires se déroulaient dans un pays qui ressemblait plus au Mississippi ou à l’Alaska qu’à la Flandre. J’ai dans un vieil album photo, un cliché en noir et blanc qu’avait pris, à mon insu, un jeune voisin épris de photographie. On m’y voit, chez moi, dehors, en mouvement, sous un saule pleureur, accaparé par on ne sait quoi . Je rêvais de rivière à traverser, de forêt impénétrable, de marais et de collines et n’avais, au mieux, que des champs de maïs et de pomme de terre.
Pourquoi ce titre :
J’ai un profond amour pour les cabanes, j’aime la solitude. L’appel des cabanes de Frederic Desfrennes ne pouvait que m’attirer forcément ! D’autant plus que je suis Frederic depuis le début de son compte Instagram @unecabaneparjour ! C’est un amoureux de cabanes et de randonnées comme moi !
Résumé :
« Tout quitter pour une cabane au fond des bois. »
Combien de fois avez-vous lu, entendu cette supplique adressée à on ne sait qui si ce n’est à soi-même ? Cette quête de dépouillement et de simplicité est-elle une esquive ou un retrait de cette société qui travaille à notre confort ? Ce besoin de trouver refuge, de renouer avec le sauvage est-il une forme de consolation ? À travers cet ouvrage qui oscille entre récit et essai, l’auteur explore ces échappées et vous invite, à vous ensauvager, à vous encabaner car le temps est à l’aventure.
Mon avis :
Avec son magnifique « L’appel des cabanes » , Frederic Desfrennes nous emporte avec lui dans sa quête de l’encabanement. Il nous questionne sur notre besoin de renouer avec le sauvage et de nous encabaner.
Cet ouvrage est un mixte entre essais, récit de rando et beau livre photo, et c’est pour cela qu’il est très agréable à lire. On oscille entre le questionnement de l’auteur, ses balades dans la montagne à la recherche de cabanes perdues, puis on se pause devant de magnifiques photos de cabanes qui vont rêver.
Tous les textes sont touchants et m’ont parlé très (très) fortement. J’aime profondément les cabanes, la solitude et le dépouillement que l’on peut y trouver. Surtout en ce moment où je ressens très fortement cette envie de m’encabaner.
Une cabane perdue, un bon feu de bois, un bon verre de vin, et bon gros livre ! voilà de quoi je rêve, la toute de suite maintenant !
De plus, le livre est parsemé de référence littéraire qui parlera et ravira les amoureux de nature writing (London, Twain, Muir, Tesson…) , une belle bibliographie est d’ailleurs présente en fin d’ouvrage (il me reste quelques références à découvrir).
Vous l’aurez compris, ce livre est un immense coup de cœur pour moi. Cela faisait longtemps qu’un livre ne m’avait pas autant parlé.
En plus, Il est parfait pour la saison ! dégustez-le comme moi , sous un plaid avec un chocolat chaud, et si vous avez des amoureux des cabanes dans votre entourage vous avez sous les yeux un très beau cadeau de Noël !
L’appel des cabanes de Frederic Desfrennes