Chemin de Saint-Guilhem-le-Désert : D’Aubrac village au Col de Trébatut via Nasbinal. Troisième jour sur le chemin de St Guilhem le désert.
Selfie du jour, bonjour.
Voila ce qui est tombé cette nuit ! Gloup
On est encore dans l’enceinte de notre gîte que déjà les conditions météorologiques font légèrement peur.
Ce matin, nous avons rendez-vous à 8h30 avec Sylvain à Aubrac.
Aubrac village !
Nous avions prévu de faire la variante des Rajas ensemble. Cette variante nous aurait menés au cœur de l’Aubrac, au milieu d’un grand rien minéral. Mais il neige depuis hier après-midi et il y a eu une tempête cette nuit, il y a donc plus de 40 cm de neige sur les sentiers. Nous faisons donc une réunion au sommet, car on vient de nous prévenir qu’il est impossible – car impraticable et imprudent – , de prendre le chemin vers les Rajas. Et à ce moment-là j’ai presque envie de pleurer, car j’ai souhaité faire le chemin de St Guilhem en partie pour cette portion , qui est la plus belle du sentier, et me fais rêver depuis que j’ai l’idée de faire cette randonnée et qui est justement la photo de couverture du topo guide.
Mais marcher 24 km dans 40 cm de neige, sur un sentier non balisé et sans aucune visibilité, il faut bien se rendre à l’évidence, c’est impossibles !
Deux options s’offrent donc à nous : soit nous rejoignons St Chély d’Aubrac à 8 km pour éventuellement tenter de trouver un taxi pour nous mener à notre destination du soir, mais rien de sûr et dans la direction complètement opposée à notre destination finale, soit rebrousser chemin vers Nasbinal puis prendre la direction du Col de Bonnecombe et enfin le Col de Trébatut pour l’Auberge du Radal, notre destination de ce soir.
Nous optons pour le choix 2 en espérant trouver une voiture pour nous avancer un peu, car nous avons 30 km à faire aujourd’hui, tout cela dans la neige, le vent et le grésil qui nous fouette toujours autant le visage.
Les parents de Sylvains déclarent forfait, et arrêtent là.
Nous prenons donc la route à 3, le chasse-neige n’est pas encore passé. Nous croisons en route une voiture embourbée sur le bas côté. Sylvain s’arrête pour aider le gars, Isa et moi continuons. Peu de temps après, s’arrête à notre niveau un gros 4×4 avec Sylvain à l’intérieur (oh joie). Le monsieur nous dépose à Nasbinal et nous souhaite bonne chance pour la suite ! Nous venons de gagner 5 km. Youhou!
À Nasbinal, nous prenons donc la D52, qui vient tout juste d’être déneigée (ouf) et s’est partie pour 17 km de montée vers le col de Bonnecombe.
Dans le vent et la bonne humeur 🙂
La route monte gentiment, mais nous avançons dans un brouillage complet, le vent et la neige nous fouettent le visage, nos ponchos souffrent tellement que quelques boutons pression se déchirent. Sylvain commence à souffrir énormément d’ampoule. Pour Isa et moi, ça va, nos pieds tiennent le choc.
On devine à peine le chemin parcouru. 17 k avec l’impression de faire du surplace, c’est long !
Il fait tellement froid et humide qu’il nous est impossible de faire une pause pour grignoter un truc, je sors donc mon tube de lait concentré, que je bois petit à petit en route, cela me redonne des forces.
Arrivés au col de Bonnecombe, nous trouvons une table à l’extérieur d’un petit resto fermé pour nous reposer 5 min.
Sylvain n’en peut plus, il a vraiment très mal. Il décide d’appeler Mr Dauban le gérant de notre auberge du soir pour lui demander s’il pourrait venir nous chercher, il reste environ 4-5 km. Il est OK, et nous dit qu’il sera là dans 1/2 h. En l’attendant, nous en profitons pour manger nos sandwichs, mais il fait tellement froid avec toute cette humidité et ce vent qu’Isa et moi aurions préféré continuer à marcher, surtout qu’on se sentait d’attaque pour terminer ces 5 km. D’un coup, une superbe mercedes arrive ! Nous avons presque honte de grimper dedans tellement nous sommes sales !
Nous arrivons dans notre chambre surchauffée avec un grand plaisir, mais avant de penser à nous reposer nous avons notre lessive à faire, nous sommes sales des pieds à la tête ! Et à partir d’aujourd’hui, commence la course à faire sécher notre linge sur les radiateurs de nos chambres. Sympas comme décoration:)
Une fois propre, direction sous la couette avec notre bouquin, on est rincées. C’est un peu étrange pour moi, car je suis en train de relire la gloire de mon père de Marcel Pagnol, les cigales chantent dans ma tette alors que mon corps grelotte de froid.
Nous sommes les seuls pensionnaires ce soir, nous prenons une pression en apéro, je ne suis pas très bière en temps normal, mais là je l’apprécie. Puis le repas arrive : potage, saucisse, légumes et pommes de terres avec des fèves et une salade de fruits en dessert avec le repas est compris un pichet de vin rouge. C’était très bon.
Nous avons vraiment passé une très belle soirée, le gérant est venu nous rejoindre après le repas, nous avons parlé, entre autres, de randonnée, de l’Aubrac, du chemin de St Guilhem aussi. Nous faisons partie des premiers à l’emprunter, car il n’est balisé que depuis peu de temps.
Demain, nous quittons l’Aubrac. Une chose est sure : je reviendrai!
Etape 3
Départ Aubrac Village : 8H15
Arrivée Col de Trébatut : 14h20
Le guide de la randonnée : Le chemin de Saint-Guilhem-le-Désert : Lozère – Aveyron – Gard – HéraultHébergement Col de Trébatut
Auberge du Radal
Col du Trébatu
48100 Les Salces
4 commentaires
nous avons fait le tour des monts d’Aubrac 2015 départ le premier Mai de la ferme du Bary chez Vincent mais avec les jonquilles.
Vous avez beaucoup de mérite d’avoir parcouru le début du chemin avec toute cette neige.Mais avez vous continué le chemin de Saint-Guilhem?
Nous avons décidé de le faire fin Avril 2016 j’espère ne pas avoir de la neige!
Bonjour Rose, avec les jonquilles l’Aubrac doit être magnifique ! J’espère un jour faire le Tour de l’Aubrac en cette saison !
vous avez arrêtez le chemin!
non, non, on est bien allé jusqu’à St Guihlem – on à du abréger la partie dans les Cevenes pour cause d’avis de tempête ( on aurait vraiment eu un temps exécrable tout du long ) ! Il faut vraiment que je trouve le temps de mettre à jour le reste de mon récit.