Premières phrases du livre :
De près, les lames qui se brisent émettent un son qui ne se ressemble à aucun autre. Le rugissement de fond est inimitable, couvert part le déferlement de la vague qui retombe, puis par le bruit de succion des remous lors du ressac. Il faisait sombre à peine un rai de lumière, mais même sans la voir, à la violence du flot, j’ai su que la mer n’était pas loin.
Pourquoi ce titre : j’adore les récits de marche, celui-ci m’a particulièrement attiré, car je n’ai jamais rien lu sur le The South West Coast Path mais aussi pour l’histoire de vie de Raynor et son mari Moth. Je suis d’ailleurs étonnée de ne pas l’avoir vu passer en grand format, car à priori c’est un best-seller international.
Résumé
« – On pourrait simplement marcher. C’était une idée ridicule, mais j’avais décidé de la proposer quand même. – Marcher ? – Oui. Simplement marcher ». Raynor et son mari Moth sont cachés sous l’escalier. Des huissiers tambourinent à la porte : ils doivent immédiatement quitter leur maison. La maison qu’ils ont construite pierre après pierre, où ils ont élevé leurs enfants et qui est leur unique source de revenus, va être saisie.
Dans la même semaine, Moth, qui a tout juste cinquante ans, apprend qu’il est atteint d’une maladie dégénérative incurable. Quand tout semble perdu, faut-il rendre les armes ? Raynor va en décider autrement. Ils n’ont plus d’argent, plus de maison ? Eh bien, ils marcheront. Sacs bon marché et tente d’occasion sur le dos, 250 euros en poche, voilà le couple de Gallois prêt à parcourir les 1 013 km du célèbre sentier côtier du Sud-Ouest de l’Angleterre, The South West Coast Path.
Mon avis
Raymoy et Moth, ont la cinquantaine, dans la même semaine ils perdent leur ferme, suite à une faillite, et apprennent que Moth est atteint d’une maladie neurodégénérative incurable ! Ils n’ont plus rien, alors pourquoi ne pas aller marcher sur le The South West Coast Path, un sentier de grande randonnée de 1000 km dans l’ouest de l’Angleterre.
Leur chemin va être semé d’embûches, de rencontres, d’espoir, de désespoir. Ils vont être confrontés à la nature sauvage, aux éléments pas très paisibles de l’Angleterre. Ils n’ont qu’une toute petite pension donc parfois manger va être compliqué. Ils vont devoir se confronter aussi au regard des gens, ils n’ont pas d’argent, et sont SDF. On voit d’ailleurs très nettement la différence de comportement des gens qu’ils croisent suivant ce qu’ils décident de dire sur leur situation.
J’ai bien aimé ce récit de randonnée, on y suit les aventures de Raymoy et Moth au jour le jour. Alors forcement, cela peu parfois être répétitif, mais cela ne m’a pas gênée, car cela rend la rando plus réel. L’écriture de Raymoy est agréable à lire, elle nous raconte leur journée sur le sentier et nous propose de belles descriptions de la nature du Devon et de la Cornouailles.
Ils nous partagent leurs inquiétudes face à la maladie de Moth et leurs incertitudes à pouvoir effectuer ce sentier de randonnée en totalité, et surtout leurs interrogations pour après : que vont-ils faire, ou aller…
Le chemin de sel de Raynor Winn est un chouette livre pour découvrir ce fameux sentier, mais aussi un beau témoignage de vie. Après ma lecture, j’ai filé sur YouTube pour regarder quelques vidéos, car perso il me tente bien ce « The South West Coast Path ».